Mon petit guerrier

Mon petit Alphonse, tous les jours j’ai peur pour toi. Peur de ce vilain crabe. Peur de cette bataille. Peur de cette convalescence qui s’annonce si longue et si ardue. Et alors je me souviens.

Je me souviens de ce matin d’avril 2012 où j’ai été cherché la pilule du lendemain à la pharmacie. Et que non, tu étais accroché, tu es resté.

Je me souviens de ce soir de décembre 2012, où enceinte de 8 mois, nous étions sur l’autoroute du côté de Sisteron. Le verglas s’est formé vite, nous roulions vite aussi. La voiture a été bonne pour la casse. Et toi, tu as été un peu secoué, c’est vrai. Mais tu n’es pas sorti pour autant, mon dernier mois de grossesse s’est déroulé sans encombre.

Je me souviens de tes 3 premiers mois où la constipation te faisait pleurer de douleur toute la journée. Ce n’est pas très grave, mais tu as souffert. Et c’est passé.

Je me souviens de la fausse route que tu as faite à 2 mois à cause du pipette de médicament défectueuse. Comme tu es devenu blanc comme un linge, que tu as arrêté de respirer. Et que ma sœur a eu le geste qu’il fallait.

Je me souviens de ton premier hiver où ta bronchite s’est éternisée de longs mois et qu’il a fallu de la kiné respiratoire pour que tu ailles enfin mieux.

Je me souviens lorsque du haut de tes 14 mois tu nous a fait une pneumonie. 10 jours d’antibiotiques, une belle frayeur, et c’était fini.

Je me souviens que pour tes 18 mois tu t’es cassé la jambe. Un plâtre du pied jusqu’à la hanche. Mais si peu de plaintes.

Je me souviens de ces nuits blanches où le thermomètre flirtait avec les 40°C et que tu tremblais comme une feuille.

Et quand je me souviens de tout ça, je me dis que non, tu es un battant, un vrai petit guerrier. La bataille que tu es en train de livrer est un peu plus longue, un peu plus dure. Et nous avons déjà de belles victoires au compteur. Alors, continue comme ça. Je ne sais qu’une chose : j’ai confiance en toi.

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